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Saint-Pierre de Cologne
"La flèche de l'occident"

Présentation générale

 

La cathédrale Saint-Pierre de Cologne, en Allemagne (Kölner Dom), est l’un des plus impressionnants chefs-d’œuvre de l’architecture gothique en Europe. Dominant la rive gauche du Rhin, elle est non seulement la plus grande église d’Allemagne, mais aussi l’un des symboles les plus puissants de la chrétienté germanique. Avec ses flèches jumelles qui s’élèvent à près de 157 mètres, elle est restée, pendant plusieurs années, le plus haut bâtiment du monde. Sa silhouette monumentale est inséparable de l’identité de Cologne, où elle fut édifiée pour abriter les reliques des Rois mages.

Dimensions et architecture

  • Longueur : 144 mètres

  • Largeur : 86 mètres au niveau du transept

  • Hauteur : 43 mètres sous la voute principale 

  • Hauteur des flèches : 157 mètres

La cathédrale Saint-Pierre impressionne par ses proportions colossales. Ses deux flèches, achevées au XIXe siècle, en font aujourd’hui encore l’une des plus hautes églises du monde. Son plan suit le modèle du gothique rayonnant français, avec une nef à cinq vaisseaux, un transept très développé, un chœur élancé avec déambulatoire et chapelles rayonnantes. L’intérieur, d’une clarté majestueuse, est rythmé par des colonnes fines, des voûtes d’ogives à grande hauteur, et des verrières monumentales. Le portail occidental présente un décor sculpté flamboyant, tandis que la richesse des pinacles, arcs-boutants et balustrades ajoute à la verticalité de l’ensemble. Les façades sont d’un noir caractéristique dû au grès foncé et à la pollution atmosphérique, ce qui contribue à son atmosphère mystérieuse.

Histoire de la construction

  • 1248 : La première pierre est posée le 15 août, jour de l’Assomption. Le maître d’œuvre Gerhard de Cologne s’inspire directement de la cathédrale d’Amiens. L’objectif est de bâtir un sanctuaire digne des reliques des Rois mages, transférées à Cologne depuis Milan en 1164.

  • 1322 : Les travaux avancent rapidement : la crypte et le chœur sont achevés, permettant déjà la célébration des offices. La nef progresse au ralenti au XIVe siècle, puis les travaux s’interrompent totalement en 1560, laissant la cathédrale inachevée pendant plus de 300 ans, avec une tour sud incomplète et des échafaudages figés dans le temps.

  • Renaissance au XIXe siècle

  • XIXe siècle : dans un contexte de renouveau nationaliste allemand et de romantisme médiéval, les plans médiévaux originaux sont redécouverts. La Prusse décide de terminer la cathédrale comme symbole de l’unité allemande.

  • 1842 : Les travaux reprennent sous la direction d’Ernst Friedrich Zwirner, et s’achèvent en 1880, après seulement 38 années de chantier moderne. L’édifice est alors consacré en grande pompe en présence de l’empereur Guillaume Ier.

Eléments remarquables

  • Les voûtes de la nef, d’une hauteur vertigineuse et soutenues par un réseau complexe d’arcs ogivaux, incarnent l’excellence de l’architecture gothique. Leur élévation impressionnante, conjuguée à la finesse des nervures, guide naturellement le regard vers les hauteurs, renforçant le sentiment de grandeur et de spiritualité propre à ce chef-d’œuvre du Moyen Âge.

  • La façade ouest de la cathédrale de Cologne, achevée en 1880 sur la base d’un plan médiéval de 1370, est la plus vaste façade d’église au monde (environ 7 000 m²) ; elle se distingue par ses deux flèches monumentales de 157 m, ses portails richement sculptés mêlant originaux médiévaux et ajouts néo-gothiques du XIXᵉ siècle, et sa pierre volcanique sombre, patinée par la pollution et les siècles, qui lui confère l’aspect majestueux et un peu sévère emblématique de ce chef-d’œuvre gothique.

  • Le reliquaire des Rois mages : C’est le cœur spirituel de la cathédrale : un monumental reliquaire en or, argent, émail et pierres précieuses, réalisé vers 1180–1225 par Nicolas de Verdun. Long de 1,10 mètre, ce chef-d’œuvre d’orfèvrerie médiévale est le plus grand reliquaire d’Europe occidentale. Il contient, selon la tradition, les ossements des Rois mages et attire les pèlerins depuis huit siècles.

  • Les façades des transepts : Bien qu'elles partagent le même langage gothique hérité du XIXᵉ siècle, elles traduisent des intentions différentes : la façade sud, largement ouverte sur la Roncalliplatz, se distingue par sa monumentalité théâtrale, avec ses pinacles élancés, ses statues en haut-relief et sa rosace centrale, affirmant son rôle d’accueil principal ; en revanche, la façade nord, tournée vers la Domplatte et la gare, adopte une composition plus sobre et fonctionnelle, où la verticalité et la modénature restent présentes mais moins spectaculaires, reflétant une vocation plus utilitaire dans la circulation des visiteurs.

  • Les vitraux : La cathédrale compte plus de 10 000 m² de verrières, dont de nombreux vitraux médiévaux (XIIIe siècle) dans le chœur. Ces verrières illustrent des scènes bibliques et hagiographiques avec un usage vibrant des couleurs, en particulier le bleu et le rouge. 

  • Sculptures et mobilier : Outre le reliquaire des Rois mages, la cathédrale abrite des œuvres notables comme la chaire gothique, le Gero-Kreuz (un crucifix ottonien du Xe siècle) ou le tombeau de l’archevêque Konrad von Hochstaden, mécène du chantier initial. 

  • Le portail d'entrée principal de la cathédrale de Cologne, situé sur la façade ouest, est une impressionnante porte gothique richement décorée. Il est entouré de statues de saints, d’apôtres et de scènes bibliques finement sculptées, qui accueillent les visiteurs avec solennité. 

Anecdotes et faits insolites

  • Les travaux ayant duré 632 ans, la cathédrale est surnommée « l’œuvre éternelle ». Elle fut, de 1880 à 1884, le plus haut bâtiment du monde, détrônée ensuite par le Washington Monument.

  • L’un des vitraux modernes signé Gerhard Richter (11 mètres de haut, 113 m², composé de 11 263 carrés colorés) est installé dans le transept sud, suscitant un vif débat public pour ne pas représenter de scène religieuse. Pourtant, son motif aléatoire évoque une lumière divine traversant le chaos.

  • Les échafaudages des tours inachevées sont restés visibles pendant plus de trois siècles : on les voit encore sur des tableaux anciens.

  • Une légende locale raconte que le diable, jaloux de la grandeur de l’édifice, aurait fait un pacte avec le maître d’œuvre pour ne jamais terminer la construction. Ce pacte aurait été rompu au XIXe siècle…

  • Pendant la Seconde Guerre mondiale, malgré 14 frappes directes, la cathédrale reste debout au milieu des ruines de Cologne. Elle devient un symbole de résilience pour le peuple allemand.

Rayonnement culturel et reconnaissance mondiale

​La cathédrale de Cologne est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996. Elle attire environ 6 millions de visiteurs par an, ce qui en fait l’un des sites les plus fréquentés d’Allemagne. Elle accueille régulièrement des messes solennelles, des concerts de musique sacrée, et reste un haut lieu de pèlerinage, en particulier pour la fête de l’Épiphanie (6 janvier). Les offices sont célébrés en allemand et en latin, parfois en français pour les pèlerinages internationaux.

La cathédrale Saint-Pierre de Cologne incarne la foi, la persévérance et l’excellence artistique de l’Europe gothique. Son histoire, longue de plus de six siècles de construction, son rôle spirituel central et sa silhouette majestueuse sur les rives du Rhin en font un monument à la fois mystique et monumental. Cologne ne serait pas Cologne sans sa cathédrale, dont les cloches résonnent encore aujourd’hui comme un appel à l’éternité.

La plus vaste façade d’église au monde

La plus vaste façade d’église au monde

Les flèches jumelles hautes de 157 mètres

Les flèches jumelles hautes de 157 mètres

La façade du transept sud, néogothique (XIXe siècle)

La façade du transept sud, néogothique (XIXe siècle)

L plafond à voutes d'ogives

L plafond à voutes d'ogives

Des figures bibliques sur la façade occidentale

Des figures bibliques sur la façade occidentale

La nef, deuxième plus haute du monde

La nef, deuxième plus haute du monde

Le portail occidental (XIVe siècle)

Le portail occidental (XIVe siècle)

Le reliquaire des Rois mages, chef d'oeuvre médiéval

Le reliquaire des Rois mages, chef d'oeuvre médiéval

Les Plus belles Cathédrales Gothiques
© Les Plus Belles Cathédrales Gothiques

 

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