Saint-Etienne de Vienne
" Un chant de pierre au-dessus de la capitale autrichienne"

Présentation générale

 

Majestueusement dressée au cœur de Vienne, la cathédrale Saint-Étienne (Stephansdom ou Steffl), est l’un des symboles les plus puissants de la capitale autrichienne. Ce chef-d'œuvre du gothique germanique est à la fois un monument national, un lieu de culte actif et un repère historique et spirituel incontournable.

Érigée sur les fondations de plusieurs édifices religieux plus anciens, dont une église romane du XIIe siècle, elle reflète l’évolution architecturale de l’Europe centrale, du Moyen Âge à la Renaissance. Son profil élancé, sa flèche sud vertigineuse, ses toitures vernissées aux motifs héraldiques, ainsi que sa riche ornementation intérieure, en font un emblème d’identité viennoise et un témoin privilégié de l’histoire de l’Autriche. Chaque année, des millions de visiteurs franchissent ses portes, captivés par la beauté de ses volumes, la complexité de ses détails sculptés et l’atmosphère solennelle qu’elle dégage. Elle est un joyau de la capitale autrichienne et de l'architecture gothique d'Europe centrale. Construit sur les vestiges d’anciennes églises romanes, l'édifice témoigne de siècles d’expression religieuse, artistique et historique. 

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Dimensions et architecture

• Longueur totale : environ 107 mètres

• Largeur : 34 mètres

• Hauteur sous voûte : environ 28 mètres

• Hauteur de la tour sud : 136,7 mètres

• Style : Gothique classique, rayonnant et flamboyant

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La cathédrale adopte un plan basilical avec trois nefs, un chœur prolongé de chapelles, et un transept discret. Sa flèche sud domine le paysage viennois, tandis que les toits polychromes aux motifs héraldiques autrichiens ajoutent une signature visuelle unique. L’intérieur est marqué par de grandes arcades gothiques, des vitraux élancés et une unité de style impressionnante.

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Histoire de la construction

• 1137 : Accord entre le duc de Babenberg et l'évêque de Passau pour construire une église.

• 1147 : Consécration de la première église romane.

• 1304 : Début de la reconstruction gothique.

• 1359 : Pose de la première pierre du chœur Albertin.

• 1433 : Achèvement de la tour sud.

• XVe–XVIe siècles : Extension du chœur, ornements flamboyants.

• 1945 : Bombardements de la Seconde Guerre mondiale, destruction partielle.

• 1952 : Restauration majeure et réouverture au culte.

 

Éléments remarquables

• La flèche sud : Avec ses 136 mètres, elle est un chef-d’œuvre d’équilibre et de finesse, érigée au sommet du gothique vertical. Visible à des kilomètres à la ronde, elle a longtemps été l’édifice le plus haut d’Europe.

• La façade occidentale, encadrée par ses deux imposantes tours romanes dites Heidentürme, conserve l’austère solidité du XIIᵉ siècle tout en annonçant l’élévation gothique du reste de l’édifice.

• Le toit vernissé : Couvert de 230 000 tuiles colorées, il arbore les armoiries de l’Autriche, de Vienne et de l’Empire. Ce décor spectaculaire, unique en Europe centrale, confère à la cathédrale une silhouette inimitable.

• Les catacombes : Situées sous la cathédrale, elles accueillent les restes de milliers de Viennois, de membres de la noblesse et d’évêques. Elles abritent également les urnes contenant les entrailles des Habsbourg, dans la tradition des séparations funéraires.

• La nef et le chœur forment un ensemble gothique harmonieux : la nef, longue et élancée, est rythmée par de hautes arcades et baignée de lumière filtrée par de vastes vitraux, tandis que le chœur, plus lumineux encore, déploie une architecture raffinée ornée de stalles sculptées et d’un maître-autel baroque qui contraste avec la sobriété médiévale de l’édifice.

• La chaire de Pilgram : Chef-d’œuvre du gothique tardif, cette chaire en pierre sculptée (vers 1510) dévoile des détails naturalistes, des grotesques et une représentation de l’artiste lui-même en bas-relief.

• Les cloches : La plus célèbre, la "Pummerin", est l’une des plus grandes cloches en service d’Europe. Elle sonne les événements nationaux majeurs.

• L’orgue : Modernisé en plusieurs étapes, il comprend plus de 12 000 tuyaux et permet l’exécution d’un répertoire varié allant du baroque au contemporain.

 

Restauration et conservation

Après les dégâts de la Seconde Guerre mondiale, une mobilisation rapide permit la reconstruction de la toiture et de la nef. Aujourd’hui, la cathédrale bénéficie d’un entretien constant, avec des restaurations de pierre, de vitraux, et une mise en lumière moderne pour sublimer les volumes. Les travaux récents incluent la consolidation des tours et la restauration de certaines voûtes intérieures.

 

Anecdotes et faits insolites

• Un orgueil national : "Steffl" (la tour) est considérée par les Viennois comme un symbole de fierté et d’indépendance.

• Lieu d’histoire : Là furent célébrées les funérailles de Mozart en 1791.

• Un monument vivant : Accueillant encore des offices quotidiens, concerts et visites, elle reste au cœur de la vie spirituelle viennoise. 

• Tourisme et spiritualité : Chaque année, des millions de visiteurs et de pèlerins franchissent ses portes, combinant admiration architecturale et quête de recueillement.

 

La cathédrale de Vienne allie la rigueur germanique à l'élan du gothique international, offrant un condensé de l'âme architecturale de l’Autriche médiévale. Elle incarne à la fois la foi d’une époque, la puissance d’une ville impériale, et le génie créatif des bâtisseurs européens. En arpentant ses nefs ou en contemplant ses tours depuis la place Stephansplatz, chacun peut ressentir la résonance d’un passé prestigieux et toujours vivant. Plus qu’un monument, la cathédrale Saint-Étienne est une mémoire de pierre, ouverte sur le monde et enracinée dans l’histoire viennoise.