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Sainte-Croix d'Orléans
"L’emblème du gothique flamboyant et de l’héroïsme johannique"

​Présentation générale

La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans s’impose comme le monument le plus majestueux de la ville et l’un des symboles de la résilience française. Dédiée à la Sainte-Croix, elle incarne le gothique flamboyant dans sa forme la plus tardive et la plus spectaculaire. 

Étroitement liée à l’épopée de Jeanne d’Arc, elle est profondément ancrée dans la mémoire nationale.

Dimensions et architecture

  • Longueur totale : 136 mètres

  • Largeur au transept : 53 mètres

  • Hauteur de la nef : 32 mètres

  • Hauteur des tours : 81 mètres

  • Style : gothique flamboyant avec des apports classiques

  • Hauteur de la flèche : 106 mètres

Son plan adopte une structure basilicale impressionnante à cinq nefs, rarissime en France, qui donne à l’intérieur une ampleur et une solennité saisissantes. Le transept saillant, bien marqué, forme une croix latine visible depuis les hauteurs de la ville. À l’est, le chevet polygonal s’ouvre sur un vaste déambulatoire bordé de chapelles rayonnantes, offrant une circulation fluide autour du chœur, typique du gothique. À l’extérieur, la façade occidentale se dresse avec éclat, véritable manifeste de l’architecture flamboyante. Elle est rythmée par deux tours jumelles élancées, coiffées de balustrades ajourées. Entre elles, le portail principal s’ouvre sous un tympan finement sculpté, encadré de voussures foisonnantes. L’ornementation y atteint un degré de raffinement extrême : pinacles élancés, gables ciselés, dais sculptés abritant des statues de saints, fleurons gothiques et rosaces ajourées aux motifs complexes. L’ensemble donne une impression de verticalité dynamique et de dentelle de pierre, où chaque élément semble aspiré vers le ciel. Cette richesse décorative ne se limite pas à la façade : elle se prolonge dans tout l’édifice, soulignant la maîtrise technique et esthétique des bâtisseurs ayant œuvré du XVIIe au XIXe siècle et qui ont su conjuguer respect du style gothique avec les apports de leur époque.

Histoire de la construction

  • En 1278, l'évêque Robert de Courtenay décide de reconstruire la cathédrale dans le style gothique naissant, remplaçant l'édifice roman précédent. Les travaux débutent en 1287 sous la direction de l'évêque Gille Pasté, avec la pose de la première pierre du chœur.

  • Le chœur est achevé en 1329, marquant une étape importante dans la construction de la cathédrale.

  • En 1568, pendant les guerres de Religion, la cathédrale est presque entièrement détruite par les protestants.

  • La reconstruction de la cathédrale commence en 1601, sous l'impulsion du roi Henri IV et de la reine Marie de Médicis, qui posent la première pierre le 18 avril 1601.

  • Les travaux se poursuivent au XVIIe et XVIIIe siècles, avec la participation d'architectes tels qu'Étienne Martellange, Jacques V Gabriel et Louis-François Trouard.

  • La façade occidentale, avec ses deux tours, est achevée en 1773, mais les travaux sont suspendus pendant la Révolution française.

  • La reconstruction est officiellement achevée en 1829, avec l'inauguration par le roi Charles X le 8 mai.

  • À la fin du XIXe siècle, les deux tours de la façade sont achevées, complétant ainsi l'édifice dans un style gothique néo-flamboyant.​​

Éléments remarquables

  • La cathédrale possède une nef et quatre bas-côtés, rare en France, offrant un espace intérieur vaste et solennel. La nef centrale, haute et lumineuse, est éclairée par de grandes verrières gothiques. Cette structure facilite la circulation et souligne l’élan vertical typique du gothique.

  • La façade ouest impressionne par son équilibre vertical et sa richesse décorative. Ses deux tours massives encadrent un portail sculpté dans le style gothique flamboyant, avec pinacles, gâbles et statues bibliques finement ciselées.

  • Le portail de la façade sud : Richement sculpté, ce portail gothique flamboyant présente des scènes bibliques et des motifs végétaux. Ancienne entrée principale, il symbolise l’importance des portails dans l’architecture médiévale et a été restauré au XIXe siècle.

  • La flèche : Reconstruite au XIXe siècle, la flèche s’élève à environ 80 mètres au-dessus de la croisée du transept. 

  • Les vitraux du XXe siècle illustrent l’histoire de Jeanne d’Arc, figure centrale d’Orléans. Ces œuvres colorées mêlent tradition et modernité, apportant une lumière vibrante à l’intérieur.

  • La crypte romane : Située sous le chœur, la crypte romane est un vestige d’une église plus ancienne. Elle témoigne des origines médiévales profondes du site et de ses fondations historiques.

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Restauration et conservation

Au XIXe siècle, une vaste campagne de restauration redonne à la cathédrale son lustre gothique. L’architecte Théodore Charpentier y introduisit des éléments décoratifs dans l’esprit médiéval. Au XXe siècle, les vitraux détruits furent remplacés par des créations modernes inspirées par l’art sacré contemporain.

Anecdotes et faits insolites

  • Jeanne d’Arc pria dans cette cathédrale lors du siège d’Orléans en 1429. 

  • Les tours sont dotées d’un carillon de 50 cloches, l’un des plus importants de France.

  • À l’intérieur, on peut voir une statue monumentale de Jeanne d’Arc en armure, placée là en hommage national. Elle y est honorée chaque année le 8 mai lors des fêtes johanniques, avec une messe en son honneur.

  • Henri IV posa la première pierre de la reconstruction en 1601, afin de réconcilier catholiques et protestants.

  • Bien que de style gothique, les arcs-boutants sont ici décoratifs, car les techniques de construction plus modernes ont réduit leur fonction structurelle.

  • La cathédrale fut le plus grand chantier religieux français du XVIIe siècle, mobilisant plusieurs générations d’architectes.

  • Elle apparaît dans plusieurs œuvres littéraires et cinématographiques historiques évoquant Jeanne d’Arc ou les conflits religieux en France : 

    • Livre : Les Voix de Jeanne – Christiane Gil

    • Livre : Jeanne d’Arc, le pouvoir de l’innocence – Max Gallo.

    • Film : Jeanne d’Arc – Luc Besson (1999)

    • Film : Procès de Jeanne d’Arc – Robert Bresson (1962)

La cathédrale Sainte-Croix d’Orléans ne se contente pas d’être un monument architectural : elle est un symbole historique, politique et spirituel. Son style gothique flamboyant, ses vitraux évocateurs, et son lien avec Jeanne d’Arc lui donnent une place unique dans le patrimoine français. Elle représente à la fois la grandeur de l’art sacré et la force d’une nation dans l’épreuve.

Sainte-Croix, ses deux tours jumelles et sa flèche

Sainte-Croix, ses deux tours jumelles et sa flèche

La nef, reconstruite au XVIIIe siècle

La nef, reconstruite au XVIIIe siècle

Des arcs-boutants décoratifs

Des arcs-boutants décoratifs

La rosace du transept nord (XVIIe siècle)

La rosace du transept nord (XVIIe siècle)

Le choeur et ses stalles en bois sculpté

Le choeur et ses stalles en bois sculpté

Statue de Jeanne d'Arc en armure, près du choeur

Statue de Jeanne d'Arc en armure, près du choeur

Un plan en croix latine avec structure basilicale

Un plan en croix latine avec structure basilicale

Les Plus belles Cathédrales Gothiques
© Les Plus Belles Cathédrales Gothiques

 

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