Notre Dame d'Evreux
"Un condensé du gothique normand et de la Renaissance"

Présentation générale​

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La cathédrale Notre-Dame d’Évreux, située en Normandie, est l’un des joyaux gothiques du nord-ouest de la France. Construite du XIIe au XVIe siècle, elle reflète une grande diversité de styles architecturaux, allant du roman au gothique flamboyant, avec des éléments Renaissance et classiques. Dominant la ville depuis son promontoire, elle est un lieu de culte actif, un témoin précieux de l’histoire religieuse et un repère architectural majeur de la région. Elle attire visiteurs, pèlerins et amateurs d’art par son chœur lumineux, ses vitraux anciens et ses nombreuses chapelles richement décorées.

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Dimensions et architecture

• Longueur totale : env. 108 mètres

• Largeur au transept : env. 31 mètres

• Hauteur sous voûte de la nef : env. 22 mètres

• Hauteur de la tour-lanterne : 64 mètres avec la flèche 78 mètres

• Style : Gothique principalement, avec éléments romans, flamboyants et Renaissance

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La cathédrale présente un plan en croix latine, avec une nef principale flanquée de bas-côtés, un transept prononcé et un chœur entouré d’un déambulatoire. L’un des éléments les plus singuliers est la tour-lanterne, au croisement du transept, qui illumine l’intérieur et accentue la verticalité de l’édifice. L'extérieur est dominé par deux tours asymétriques à la façade occidentale. L’ensemble du bâtiment est orné de pinacles, de gargouilles, de rosaces et de nombreuses statues.

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Histoire de la construction

• Xe siècle : Une première église cathédrale est érigée sur le site actuel.

• XIIe siècle : Début de la construction de l’actuelle cathédrale dans un style roman normand.

• XIIIe siècle : Remaniement gothique : élévation de la nef, ajout du chœur, inspiration du gothique rayonnant.

• XIVe–XVe siècles : Ajout du transept, du déambulatoire, de la tour-lanterne, et d’éléments flamboyants ; construction des chapelles latérales.

• XVIe siècle : Le transept et les portails sont enrichis de décors Renaissance.

• XIXe siècle : Restaurations importantes après les guerres de Religion.

• 1940 : Bombardements allemands ; la cathédrale subit des dégâts, en particulier aux vitraux et à la toiture.

• 1950–2000 : Relevée et restaurée progressivement avec des apports modernes (vitraux, sculptures, mobilier liturgique).

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Éléments remarquables

• La tour-lanterne de la cathédrale d’Évreux, implantée à la croisée du transept, présente un plan carré à la base, évoluant en plan octogonal par trompes d’angle. Elle repose sur des piles gothiques massives assurant la stabilité verticale. Au-dessus, la flèche du XIXᵉ siècle, en pierre, adopte un style gothique flamboyant avec un réseau ajouré réduisant la prise au vent. Sa charpente interne et son appareillage permettent de transmettre les charges vers la tour-lanterne. L’ensemble forme une composition structurelle continue, où la flèche constitue le prolongement élancé de la tour-lanterne.

• La nef relève du gothique rayonnant, avec des influences roman-gothique visibles dans les parties basses. Elle se distingue par son élancement vertical, ses voûtes sexpartites et sa luminosité assurée par un triforium ajouré et de grandes fenêtres hautes. Les piliers à colonnettes engagées rythment les travées avec régularité, tandis que la clarté du calcaire accentue la sobriété majestueuse de l’ensemble. Le vaisseau central, encadré de bas-côtés, s’ouvre sur un transept et un chœur de style flamboyant plus tardif, créant un contraste stylistique progressif au fil de la visite.

• Le chœur : Très lumineux, il est entouré d’un déambulatoire orné de chapelles à vitraux. L’autel et les stalles en bois sculpté datent du XVIIe siècle.

• Le transept, reconstruit au XVe siècle dans le style gothique flamboyant, se distingue par sa majestueuse tour-lanterne dominant la croisée. Ses vastes bras nord et sud sont ornés de splendides rosaces symbolisant le Jugement dernier et le Paradis. L’ensemble, lumineux et aérien, marque le cœur architectural et spirituel de l’édifice.

• Les vitraux : Mélange de vitraux médiévaux (XIIIe-XVIe) et modernes (après 1940). Les vitraux de la chapelle axiale ont été réalisés par des maîtres verriers contemporains. On peut y lire l’histoire biblique mais aussi des thèmes liés à la paix et à la reconstruction.

• Le buffet d’orgue : Il date du XVIe siècle et constitue l’un des plus anciens encore en place en France. Magnifiquement sculpté, il repose sur une tribune monumentale.

• La façade ouest : la tour nord, gothique flamboyant, se distingue par sa richesse ornementale et ses pinacles élancés, tandis que la tour sud, d’origine romane, plus sobre, conserve un toit en bâtière ; leur contraste reflète les campagnes de construction du XIIᵉ au XVIᵉ siècle. Elles encadrent le portail occidental, qui allie l’élan vertical du gothique rayonnant à la dentelle flamboyante de la fin du Moyen Âge.

• La chapelle Saint-Vital : Située dans le déambulatoire, elle contient un retable Renaissance de grande qualité et plusieurs statues gothiques de saints normands.

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Restauration et conservation

Gravement endommagée lors des bombardements de juin 1940, la cathédrale a bénéficié d’un programme de restauration rigoureux. Les toitures, la nef et les vitraux ont été patiemment reconstruits entre 1945 et 1975. Aujourd’hui, un entretien constant est assuré, notamment pour la tour-lanterne et les sculptures extérieures exposées aux intempéries. Les vitraux modernes ont été conçus pour dialoguer avec les anciens tout en respectant la luminosité du chœur.

 

Anecdotes et faits insolites

• Une cathédrale aux trois styles : On trouve dans le même édifice des traces nettes de trois grandes périodes artistiques : roman (soubassements), gothique flamboyant (nef, chapelles), et Renaissance (portails et transept).

• Les vitraux contemporains : Après les destructions de 1940, plusieurs vitraux ont été confiés à des artistes modernes qui ont intégré des motifs d’espérance, de paix et de reconstruction.

• Les bombardements de 1940 : La cathédrale a miraculeusement conservé sa structure principale, malgré l’impact des obus. La population d’Évreux s’est mobilisée pour sauver les œuvres intérieures.

• Un point de repère urbain : La tour-lanterne sert encore de repère visuel dans la ville d’Évreux, visible à des kilomètres, surtout illuminée le soir.

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​La cathédrale Notre-Dame d’Évreux est un condensé d’histoire religieuse, artistique et humaine. Elle reflète les épreuves de la guerre comme la beauté de la foi et de l’art. L’alliance entre gothique flamboyant et vitraux contemporains en fait un édifice unique, à la fois enraciné dans le passé et tourné vers l’avenir.